Amount: $39.69 |

Format: Ms Word |

1-5 chapters |

INSTANT PROJECT MATERIAL DOWNLOAD


Bank Name: FCMB Bank
Account Name: SEDTECH HUBLET INTL

Account Type: Savings
Account number: 7749601025

Bank Name: Access Bank
Account Name: SEDTECH HUBLET INTL

Account Type: Current
Account number: 0107807602


TRADUCTION JURIDIQUE ET EXIGENCES LINGUISTIQUES: TENTATIF DE TRADUCTION EN FRANÇAIS DE WOMEN AND THE RIGHT TO INHERITANCE IN NIGERIA


ABSTRACT

 

A legal translation is rarely undertaken as a study topic in the Department of French of the Faculty of Arts of most universities among the Anglophone communities. Women and the Right to Inheritance in Nigeria is a legal text compiled by Shelter Rights Initiative (SRI). It is a compilation of four different paper presentations, commentaries made, questions asked, answers given, recommendations made and resolutions taken on the Day of Action for the Inheritance Rights of Women in Nigeria. The Day of Action for the Inheritance Rights of Women is viewed as a long term campaign to bring national, regional and international attention to the customary inheritance practices that deny women of equal right to inherit land and property as men. It took place in the conference room of SRI on 31st July, 2001. Of the 54-page text only four presentations were translated out of which some extracts were utilized for this study. Problem of study is to ascertain whether there are constraints arising from the translation to French of Women and the Right to Inheritance in Nigeria. The objective of the study is to determine the factors that intervene in the translation of the legal text, and analysis of the situations that arose in the course of translation from English to French. The methods of analysis utilized include linguistic, socio-cultural, interpretative and functional approaches. The findings of the study confirm that indeed various problems arose on six levels considered; professional, technical, stylistic, linguistic, semantic and socio-cultural levels. The study recommends that there should be a shift in translation studies in the various Nigerian universities to accommodate other disciplines than literary studies because every discipline is translatable. Translation as well as interpretation studies should be enhanced in our national universities through exchange programme of students of not just schools of translation but equally those of interpretation. The study further encourages more Nigerians to take up interpretation in conferences especially in the ECOWAS sub-region and the world at large. The study is limited to constraints militating against the translation of Women and the Right to Inheritance in Nigeria as Les femmes et le droit de succession au Nigéria from English to French.

INTRODUCTION GENERALE

0.0         Préambule

La traduction est une activité humaine liée à la langue. Or, la langue est née par le besoin chez de l‟homme de communiquer l‟un avec l‟autre dans le quotidien, de se faire comprendre et de comprendre les phénomènes de la vie. L‟ancienneté de la traduction rapproche si près celle de la langue.

Le monde marqué de progrès scientifique, technique et technologique se transforme actuellement en un village global. La traduction participe à cette villagisation parce qu‟elle encourage l‟échange multi-socio culturelle comme la globalisation/mondialisation. Ceci donne une place honorable, enviable et désirable à la traduction. La traduction est un choix exemplaire qui fait comprendre le phénomène contemporain de la globalisation. Elle s‟impose médiatrice principale, intermédiaire majeure et indispensable dans tous les engagements humains : politique, économique, social, juridique, commercial, relation internationale etc.

La traduction dispose d‟une nature multiforme. C‟est une pratique et une discipline à la fois. L‟interprétation comme pratique pré-date l‟histoire. Elle est traduction à l‟orale. Sa forme écrite est la traduction. La traduction comme discipline est plus récente. Malgré la nature multiforme de la traduction, son but reste unique, celui de communiquer; c‟est-à-dire; faire passer un message. Elle avance et fait progresser la société. Les théoriciens et les linguistes sont toujours à la recherche d‟une théorie. Les linguistes ont commencé à s‟intéresser à la traduction à partir des années soixante. On trouve parmi eux ceux qui ont contribué énormément à la théorie de la traduction. Par exemple, Nida postule deux théories : celle de linguistique et l‟autre d‟information.

Toujours dans la même chaine de réflexion, Vinay et Darbelnet fournissent les sept procédés linguistiques de la traduction. Ces sept procédés s‟orientent vers le développement de la traduction. Ces contributions montrent une procédure systématique qui permet de traverser d‟une langue à l‟autre tout en restant fidèle au sens du message. Les sept procédés résument les méthodes et abordent les difficultés linguistiques retrouvées dans les démarches traductionnelles. Ces procédures sont valables dans toutes les matières de traduction compte tenu de leur nature classique. Elles détiennent en eux la qualité des structures linguistiques. La traduction est un domaine vaste. Elle est en voie de développement. Elle évolue sans délimiter sa portée à cause de sa nature polymorphe. Geoffrin exprime la nature pluri-dimension de la traduction lorsqu‟il dit que: „„La multiplicité et la complexité croissante des sujets traités imposent des normes de qualité sans cesse plus sévères‟‟ (57).

En tant que domaine dynamique de savoir, les sujets de spécialisation de la traduction touchent sa nature, sa méthode et sa portée. Il y a des ouvrages infinis sur la traduction. Ceci n‟empêche ni la réflexion ni l‟effort mis à l‟étude de la traduction. A cause de sa nature délimitée et vaste, il y aura toujours des nouvelles sphères à explorer et à franchir. Ces nouvelles sphères font apparaître encore plus des problèmes à résoudre et chaque sphère constitue un défi à affronter. Les solutions aux problèmes de la traduction sont donc temporaires parce que la nature de la traduction est de sorte qu‟elle défie toutes solutions. Par ailleurs, on aperçoit un bouleversement mondial. Beaucoup de pays ne s‟entendent pas. Ce courant et cet enchaînement au niveau mondial se répètent même au niveau national. Les gens, c‟est-à-dire les citoyens, s‟opposent les uns les autres. Même au sein de la famille, entre les membres et les groupes, on constate des malentendus. L‟instrument de la justice qui est la cour n‟existe que dans la tromperie, car elle n‟arrive pas à rapprocher les personnes ou les groupes éloignés les uns aux autres. La présente étude est une tentative entreprise dans le but de faire entendre et comprendre l‟intérêt divers et surtout celui du droit des femmes à l‟héritage.

D‟ailleurs, „the hand that rocks the cradle rules the world‟. Aux dires des sages, nous nous demandons si cette citation n‟est pas une tromperie dans le monde contemporain. Nous avons peur que le monde ne manque de valeurs universelles ci-dessus citées. Le monde ne se soucie plus des valeurs que detient ce concept et ce discours sage. Si non, comment réconcilier le fait que certains individus ignorent ce que représente le concept „femme‟ ? N‟est-ce pas grâce à son existence qu‟on peut donner la vie aux enfants ou bien de faire naître la vie. Le pouvoir du berceau et de la capacité d‟enfanter où s‟attache la nécessité de concevoir une entité mieux placée à garder les biens reste en la femme. La femme garde le bien non pas pour elle-même mais pour la génération suivante. C‟est étonnant que cette notion échappe au monde actuel. Cette vue présente de la femme la relègue au niveau secondaire et emporte la valeur dont elle représente. Afin de retrouver sa signification, retourner au point de repère ou bien de regagner le niveau perdu ou de revaloriser la femme, il faut un instrument fort, important, efficace et bien répandu. La traduction est cet instrument, car ; elle englobe plusieurs disciplines. Elle a un caractère universel parce que toutes les disciplines se traduisent. La traduction est un instrument efficace de publicité et de renseignement afin d‟informer le monde de la forte nécessite et du besoin très important de reconnaître et d‟accorder le droit de succession à la femme. La traduction donne naissance à la traductologie. Ce dernier comporte la recherche d‟interprétation au niveau universitaire. Il est lié à la pratique de traduction. La traductologie a deux courants principaux. Le courant littéraire comporte la philosophie et le courant scientifique.

0.1         Essai de définition des termes clés

La traduction est de nature complexe. Elle est multidisciplinaire ou pluridisciplinaire et interdisciplinaire à la fois. Ces attributs s‟avèrent difficiles, laborieux et expliquent la raison pour laquelle une seule définition est impossible et difficile à atteindre. Ils expliquent aussi pourquoi une seule définition est complètement hors de la portée surtout pour ceux qui s‟intéressent au domaine. La traduction étend sa touche à tous les domaines d‟activité humaine. Sa disposition interdisciplinaire la rend vaste et sans limite.

On se trouve mal à délimiter la portée de traduction. De ce fait, Geoffrin remarque que :

L‟activité traduisante acquiert ainsi une réelle spécificité, à tel insigne qu‟une profession autonome est née, encore mal-circonscrite parfois, mais dont certains s‟efforcent avec acharnement de préciser les contours et de définir les voies d‟accès. (57) Geoffrin souligne le fait que la traduction se dispose de définitions diverses grâce à sa nature multidisciplinaire ; Ceci empêche et rend impossible une seule définition universelle et satisfaisante à la fois et explique pourquoi chaque discipline qui y touche l‟approprie à son propos juste. De ce fait naît des altérations, des disputes, des malentendus au sujet de sa définition, son appartenance, sa portée, sa limite et sa nature. Chaque partie de la traduction prise naît une école de pensée. Toutes ces écoles de pensée sont en concurrence. La concurrence consiste en se valoriser. Elle réchauffe, enrichit, et élargit continuellement l‟activité traductionnelle. Ces écoles de pensée en concurrence se donnent raison tout en condamnant les autres. La traduction déborde sa limite et franchit toutes les frontières de l‟activité humaine. Elle est une touche-à- tout. La position de traduction est cruciale dans les différents cadres d‟échange entre les individus et les nations, entre les nations elles-mêmes, entre les individus eux-mêmes. La traduction devient le miroir d‟après lequel et à partir duquel on voit les valeurs universelles des époques différentes : Ainsi, The ancient Greek word for translation/interpretation is hermeneuus, directly related to the name of the god Hermes. The verb hermeneus means to interpret foreign tongues, translate, explain, expound, put into words, meanings of the Greek word for translator-, interpreter, (mediator, go-between, deal broker, marriage-broker), suggest that interpreters almost certainly had to exist during prehistoric- the period before writing was even invented (Transtation@http.www.google.fr) A partir de ce commentaire, on peut déduire que l‟activité traductionnelle est ancienne et très importante dans la société. Traduire c‟est reproduire en langue cible le message du texte source. Aux dires de Nida et Taber : « Translation consists in reproducing in the receptor language, the closest natural équivalent of the source language message, first in terms of meaning and secondly in terms of style » (cité par Chima 15). Ceci confirme que la traduction tente à rendre l‟équivalence naturelle en texte cible du message du texte source.

Dans son analyse de l‟explication de Newmark, de Nida et Taber, de Jean-Réné Ladmiral, de Vinay et Dalbelnet Chima conclut que:

Translation can thus be conceived as an activity which consists in transferring written pieces of information from a source to a target language. This also presupposes the presence of two languages with distinct linguistic properties. In translating the contents of a message from one language to another, one must not fail to pay maximum attention to the cultural realities appertaining to each of the associating languages (15). Vue de ce côté, la traduction est un pont entre deux cultures, entre deux langues au service d‟échange d‟idées. Après avoir évalué et examiné le concept de la traduction dans leurs explications, les traducteurs et linguistes sont unanimes et d‟accord avec la notion qui lie la traduction à deux langues. Bref, la traduction rend le message de la langue source vers l‟équivalence la plus naturelle de la langue cible. Dans l‟ensemble, elle facilite et aide la communication. En général, la traduction est un concept interdisciplinaire. C‟est une activité qui s‟applique à toutes les disciplines : littéraire, commerciale, politique, scientifique, économique, socioculturelle, professionnelle, technique, médicale, idéologique, juridique, technologique etc. La traduction juridique appartient au domaine technique si bien que le traducteur est obligé de donner un mot exact en langue cible à la place du terme utilisé en langue source au cours de la traduction. La traduction technique fait partie des disciplines spécialisées. Chaque discipline se différentie des autres disciplines. Donc, chaque discipline détient son propre mode d‟expression qui lui est particulier et qui comporte les registres spécifiques.

La traduction est soumise aux exigences linguistiques. Elle est une pratique qui se fait par  entremise de deux langues en contact : langue source (LS) et langue cible (LC) ce qui fait que la traduction exige l‟intervention linguistique. Aucune traduction ne se réalise qu‟en passant par l‟entremise de la langue. Ce phénomène se compare fortement avec le corps humain. La langue est le squelette par lequel la traduction est construite et bâtie; alors que la traduction consiste en chaire qui couvre l‟os. En d‟autres termes un lien et trait commun unissent la langue et la traduction. C‟est un lien inséparable qui lie l‟un à l‟autre. L‟une ne peut se séparer de l‟autre.

Alors que la traduction est une pratique, pluridisciplinaire et interdisciplinaire ; la linguistique est le courant électrique qui illumine la voie par où passe la traduction. La linguistique comporte plusieurs armes. Elle est la mère avec beaucoup d‟enfants dénommés lexique, grammaire ou syntaxe ou structure, etc. Tous ses enfants ont leurs caractères divers. Le caractère de chaque enfant se distingue en fonction d‟autres enfants. Nul enfant ne se tient

  • l‟écart des autres. Chaque enfant contribue et porte une pierre importante qui fait bâtir la grande famille linguistique. Lorsqu‟il arrive quelques difficultés dans la grande famille linguistique, tous les membres de la famille partagent l‟ensemble des difficultés.

L‟étude de Women and the Right to Inheritance in Nigeria de Shelter Rights Initiative s‟avère intéréssante à notre avis. Nous nous chargerons de relever les éléments linguistiques dans de deux langues. Puis, déterminer si le traducteur reste fidèle et exact au sens juste des facteurs linguistiques des deux langues en contact, car ; tout texte juridique se classifie et s‟arrange dans un cadre technique et exige une traduction exacte des termes techniques. De même, cette démarche lance notre étude dans une optique différente d‟une part, et atteste de sa nouveauté à la connaissance d‟autre part. Bref, nous faisons voir l‟impact que peuvent avoir des éléments linguistiques sur la traduction juridique ; c‟est-à-dire, l‟expérience vécue par le traducteur au cours de cette traduction qui s‟avère juridique. Ce domaine si vierge connaîtra de notre contribution dans la mesure où il propose de traduire en français les droits consacrés à l‟héritage des propriétés par les femmes nigérianes.

En général, le droit est un phénomène social. Traduire un texte de loi veut dire en transposer dans une autre culture. Ceci fait de la traduction juridique une opération aux difficultés multiples. La traduction juridique se distingue d‟autres formes de traduction. Par exemple, dans le monde scientifique, on évoque des termes et terminologies univoques. Souvent, on s‟exprime à l‟aide des symboles. Les symboles sont universels et excluent toute ambiguïté. Par exemple des symboles chimiques, physiques et les formules mathématiques ont une représentation universelle. Ils n‟ont rien à voir ni avec les notions contextuelles, ni avec les notions linguistiques. Ils ne s‟occupent pas de questions de contexte ou de langue. Du texte juridique, Sferle constate que : Les concepts et la terminologie du droit, contrairement â ceux d‟autres disciplines comme la chimie et la physique, qui s‟équivalent plus ou moins universellement dans toutes les communautés selon le niveau de connaissance de la matière, ne correspondent que partiellement d‟une société à une autre (Sferle 167). Sferle constate aussi que le langage juridique malgré qu‟il soit technique est vu comme :

  • l‟une des langues de spécialité les plus complexes, sa traduction est par conséquent complexe elle aussi. La langue est le véhicule

d‟expression du droit. Soumis à un grand nombre de règles sur les plans stylistiques, syntaxiques, sémantiques et lexicaux qui sont fixées au sommet de la hiérarchie du système juridique. Il s‟agit d‟une langue dotée d‟une caractéristique particulier que tous les usagers du domaine se doivent de respecter (167).

Sferle voit la traduction juridique comme phénoménale. De ce fait il a ceci à ajouter :

La traduction juridique doit tenir compte des éléments qui constituent le tissu du droit. A l‟instar d‟un véritable tissu, le droit est composé d‟éléments ayant des effets les uns sur les autres : le droit est unphénomène social véhiculé par une langue qui est, elle aussi un phénomène social ; le droit dicte la norme à l‟aide d‟une langue qui a été au préalable soumis à des normes que le droit a lui-même établi. Par ailleurs, le droit étant un phénomène social, traduire un texte de loi signifie transposer un produit dans une autre culture. Ce sont là des caractéristiques faisant de la traduction juridique une opération aux difficultés multiples (167). Jean-Claude Gemar, un jurilinguiste à établi une typologie qui met à jour des problèmes inhérents à la traduction juridique. D‟après lui, les problèmes fondamentaux de la traduction juridique découlent des éléments suivants : –

le caractère normatif ou contraignant du texte juridique, qui laisse une marge de manœuvre très étroite au traducteur quant au choix des ressources linguistiques existantes (le traducteur doit savoir distinguer ce qui constitue une servitude juridique qu‟il doit respecter de ce qu‟il peut utiliser librement) ;

  • Le discours du droit, son jargon, ses techniques, ses mécanismes ses institutions et ses notions et les autres phénomènes propres à ce domaine ; le fondement terminologique du droit qui est très vaste ; -La diversité sociopolitique des systèmes juridiques, la variété et la diversité des systèmes juridiques en présence ; – Les éléments qui conditionnent le problème de la documentation, le domaine de droit qui se caractérise par la grande abondance de termes polysémiques qui sont difficiles à transposer en raison des conditions socioculturelles et socio-économiques des sociétés ; – La nécessité de suivre une approche pluridisciplinaire du droit – le traducteur doit avoir reçu une double formation (juridique et linguistique) La traduction dans ldomaine exige également des connaissances en économie, en sociologie ; en histoire, voire en philosophie, le droit commercial, par exemple, exige des notions de fiscalité … la seule vraie grande difficulté de la traduction juridique est la diversité du système juridique en présence (cité par Sferle 167-68).

Pour des raisons culturelles, sociales, historiques et linguistiques, les concepts clés et les notions variables des différents systèmes du droit, ainsi que leur portée juridique se différencient les uns aux autres. L‟équivalence et l‟acceptabilité juridique de traduction dans un contexte particulier requiert la connaissance préalable du type de texte à traduire et de sa fonction dans la culture réceptrice. L‟équivalence fonctionnelle est déterminée par le type de texte à traduire. Elle détermine aussi la responsabilité du traducteur juridique face à son texte. Les erreurs de traduction commis varient selon la nature dont elles disposent à savoir : d‟un contrat, d‟un accord international, d‟un texte de loi, d‟un texte de doctrine du droit. Assimiler une notion étrangère constitue une difficulté énorme dans la pratique de la traduction juridique. Il faut trouver ce que signifie la notion dans la langue source (LS) et transposer les concepts et les termes dans la langue cible (LC).

 

L‟anglais est la principale langue la plus communicative internationale. Elle constitue une source de difficulté, car il véhicule des concepts de „„common law.‟‟ Traduire une terminologie technique exige qu‟on ait recours à une langue véhiculaire unique comme l‟anglais, sans le risque de produire des erreurs. Au contraire, pour la terminologie juridique, on traduit le concept comme le remarque Jacques Mauro: „„chaque pays a son droit avec ses mots juridiques uniques et irremplaçables‟‟ (169).

0.2         Linguistique appliquée et traduction juridique

L‟étude dont il s‟agit ici a comme but de vérifier jusqu'à quel point les éléments linguistiques (sémantique, structurale, grammaticale, syntaxique, lexique) contraigne au processus de la traduction juridique. Ceci veut dire que cette étude recherche à déterminer jusqu'à quel point la linguistique s‟applique à la traduction juridique. Elle recherche les mots techniques justes, les expressions juridiques adéquates, les expressions des notions légales en langue cible des idées de l‟auteur original.

0.3         Justice au Nigéria

Lorsqu‟une traduction est bilingue, elle se passe d‟une LS à la LC. La notion de (LS) et de (LC) ramène à deux. Cette étude traductionnelle dénommée la traduction juridique touche aussi à la justice. La justice est un concept et un organisme à la fois. Le concept de justice repose sur la notion de l‟équité et de l‟impartialité. Aux dires des sages „„qui vient à l‟équité doit venir à la main propre‟‟ n‟est qu‟une parmi les multiples expressions composées du concept de la justice. Par ailleurs, la justice à titre d‟organisme est le troisième pouvoir de l‟Etat. Il y a des objectifs d‟après lesquels cette partie de l‟Etat est constituée. Parmi ces objectifs, on constate la mise en valeur des droits. Ces droits protègent l‟intérêt et le bien-être des citoyens. Cet organisme juridique est évoqué dans cette étude parce que c‟est lui qui s‟occupe de la tâche d‟interpréter et de maintenir la loi et le droit qui protègent la vie, la propriété, et le bien des individus et des groupes dans l‟Etat.

La justice est un organisme très important et indispensable. Elle garantie la liberté des citoyens par la mise en place de l‟ „état de droit‟. Le concept d‟„état de droit‟ suppose que tout homme (sans égard à son statut) soit assujetti à la loi. L„Etat de droit‟ agit et fait de sorte que la loi règne suprême. Tout le monde ne vit qu‟en dessous de la loi ; jamais haut delà de la loi. Ce concept de l‟„Etat de droit‟ suppose que tout le monde respecte la loi dans toutes les circonstances et situations. Mais, qu‟est-ce qu‟on constate aujourd‟hui ? C‟est le contraire surtout dans les pays du tiers monde qui se disent en voie de développement. Les textes juridiques sont structurés à partir des terrains culturels divers à l‟aide de matériaux différents. Il existe un écart sans rapprochement entre deux systèmes de droit éloignés l‟un de l‟autre. Le texte cible (TC) représente une équivalence non identique du texte de départ (TD). Toute société a ses règles de conduite, discipline normative et la place de son droit malgré la mondialisation. C‟est nécessaire de donner la définition de mondialisation parce qu‟il faut établir la différence que posent les divers systèmes de loi mondiale malgré cela. Selon Onyemelukwe la mondialisation est

The cumulative process of villagisation of the globe through advances in information technology essentially in terms of interconnectness of relations, capital, goods and services among member states. It is a multidimensional term that seems better explained than defined. Globalisation, implies liberalization (the process of creating an open borderless global economy through revoking government-imposed restrictions on movements of capital, goods, services between countries (221-222). Malgré la mondialisation, le système du droit n‟est pas unique, ni au niveau de règles ni au niveau de sanctions. Est-ce possible de traduire sur le plan de la justice universelle les sujets de droit, relation entre ces sujets, normes régissant les relations et les autorités élaborant et sanctionnant les normes ?

Le droit international public régit des relations entre les personnes de droit public (Etats, organisation internationale) au sujet de cadre des traités ou de convention internationale. Des autorités chargées des mesures de les sanctionner sont peu nombreuses. L‟efficacité de ce droit est aussi limitée. Le domaine du droit privé se pose de sanction. Dans un cadre international transnational, les sociétés multinationales et l‟ensemble des personnes privées fixent les règles qui régissent leurs rapports. Les règles se composent d‟un corps de normes sanctionnées en système élastique. Les sociétés juridiques appliquent souvent les droits de l‟Etat où se trouve leur siège sur le sujet d‟/de : – clauses des contrats, litige, arbitrage (suit des règles fixées), application de sentence, intervention d‟une juridiction national. La relation ne permet pas l‟ensemble cohérent d‟éléments interactifs de la formation d‟un véritable système de constitution unique.

La mondialisation culturelle admet une redéfinition de la traduction juridique. C‟est le transfert de sens d‟un discours dans un système de droit conçu dans un univers systémique. Elle devient une opération de la nature juridique à partir de ses effets et sa portée. A titre d‟exemple, voyons un cas de traduire en portugais un contrat négocié et rédigé par une industrie chinoise en vue de prestataire de services portugais pour une réalisation dans plusieurs pays. Par définition alors, un texte juridique produit un effet de droit. Le traducteur doit envisager son activité dans un cadre où coexistent et où se superposent les règles issues des sphères diverses distinctes dans un univers juridique globalisé.

La mondialisation ou la globalisation se fixe les règles juridiques transnationales mais laisse subsister les systèmes du droit national. L‟auteur, Sferle s‟interroge sur la globalisation américanisée et le métier du traductologue. La mondialisation est le synonyme de la globalisation. Les deux termes évoquent la disparition des frontières et d‟obstacles aux échanges de toute nature. L‟univers est ainsi perçu comme un vaste ensemble et non plus seulement comme une juxtaposition d‟Etats régis chacun par des règles propres, des accords et des pratiques limités dans l‟espace. La mondialisation s‟est le plus manifeste au vingtième (xxe) siècle dans le domaine économique. Les blocs de la Deuxième Guerre mondiale se disparaissent. Des grands groupes multinationaux échappent au contrôle des Etats et se diffusent de nouvelles techniques industrielles, résultant aux progrès d‟une science qui cherche toujours l‟univers. L‟instauration d‟un ordre mondial n‟est pas le fruit d‟une génération spontanée. Selon Pelage Jacques : Sachant que le droit est à la fois un ensemble de techniques, régissant de notamment les activités économiques et sociales. Traditionnellement, l‟expression de la souveraineté des Etats, avec une composante culturelle bien réelle même quand elle ne semble pas évidente, comment le traducteur que nous sommes perçoit-il une matière nettement marquée du sceau d‟une complexité évolutive. Au centre de notre réfléxion de traductologie juridique, nous plaçerons comme toujours, la notion de système (280). La globalisation peut avoir une influence sur la définition de la traduction juridique ou fait qu‟il y a la superposition et la coexistence. Le système juridique nigérian s‟avère mondialisé parce qu‟il se forme à la base de règles mondiales car le Nigéria est un membre des Etats Unis assujettis aux lois codifiées.

0.4         Présentation de Shelter Rights Initiative (SRI)

Shelter Rights Initiative (SRI) est une organisation non gouvernementale qui est l‟auteur du texte: Women and the Right to Inheritance in Nigeria édité par Uju Obiora, chargée du Programme d‟Action générique et publié au mois de Septembre en 2001. Women and the Right to Inheritance in Nigeria est un texte de 54 pages composé de quatre

présentations, des commentaires, des questions, des réponses, de prises de position et un communiqué de dix points. Ces présentations sont recueillies lors de la fête internationale de la journée des femmes en 2001. SRI veut honorer les femmes nigérianes tout en portant attention au sujet d‟héritage au Nigéria. Pour cette raison, elle a organisé une séance qui vise

  • rendre conscients tous les membres du public de la situation périmée, toujours déconcertée, souvent déprimée, insaisissable, déplorable, à tendance oppressive et opprimée et en général

représentative de l‟ancien système patriarcal autochtone des droits d‟héritage des femmes nigérianes. SRI est une entreprise des avocats privés qui mène la lutte contre l‟oppression des femmes nigérianes. Elle se donne la tâche essentielle de représentation et de la préoccupation de l‟intérêt des femmes dans le combat dressé et mené contre toute discrimination contre les femmes. Son constat est la discrimination au sujet de l‟héritage à part égal avec les hommes, à laquelle font face les femmes nigérianes à propos de l‟héritage. SRI fait ressortir toutes les lois coutumières, religieuses, statutaires, constitutionnelles, portant sur la déclaration universelle des droits humains et de la position de chaque loi au sujet de l‟héritage des propriétés et des biens des femmes au Nigéria. Elle met l‟emphase surtout sur la nécessite de faire ou d‟écrire un testament tout en insistant que face à tant de discriminatoire que subissent les femmes au sujet de l‟héritage, ce n‟est que le fait d‟écrire un testament qui détient le pouvoir de protéger l‟intérêt des femmes et d‟aliéner toutes formes de discrimination contre elles. De ce fait, SRI constate que: „„The intent of the person making a will supersedes the position of the law on how the assets of the deceased should be shared‟‟ (9). C‟est donc la traduction commentée du document „„Women and the Right to Inheritance in Nigeria‟‟ qui fait l‟objet de notre étu

0.5         Annonce du plan

Notre mémoire est composé de cinq chapitres. Ce chapitre annonce la problématique, l‟objectif, la justification, la portée et limitation de l‟étude. Le deuxième chapitre examine l‟état présent des études menées jusqu‟ici sur le sujet. Au chapitre trois, nous présentons la méthodologie de l‟étude. L‟analyse des éléments contraignants sera abordée dans les deux derniers chapitres à savoir; les chapitres quatre et cinq respectivement.

0Shares

Author: SPROJECT NG